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Pouvons-nous attendre?
Nos modèles économiques nous formatent à penser compétitivité. Gagner des parts de marché et produire toujours plus semble être le seul horizon de nos entreprises. La croissance comme seule finalité? Ce n'est pas tenable et nous le savons tous.On nous demande d'être plus productifs, de travailler davantage. On nous incite à changer de téléphone, de voiture, de frigo, à se procurer le dernier album d'untel, le DVD à la mode, à renouveler notre garde-robe tous les 6 mois, à inonder de cadeaux nos enfants pour les fêtes.
Résultat : les déchets en plastique forment un nouveau continent, les forêts sont saccagées, les canicules s'intensifient, les espèces disparaissent, bref... l'équilibre de notre écosystème est bouleversé et la tendance s'accélére.
Tant que nous ne changerons pas radicalement nos orientations politiques, nous verrons à court terme, se multiplier : le manque d'eau et de nourriture, les maladies, les guerres et les migrations. Et finalement, nous n'aurons nulle part où fuir les terres que nous aurons rendus infertiles.
Alors avons-nous le temps?
- de convaincre des populations désabusées par les discours politiques de choisir un programme radical
- de trouver le dirigeant qui sera moins préoccupé par la forme que par le fond de son engagement
- de gagner des élections conditionnées par des médias conservateurs influençant concrètement l'opinion
- de s'accorder avec les autres États du monde qui sont, eux, occupés à se mener des guerres économiques ?Peut-être... mais souhaitons-nous faire ce pari?
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Nous savons inventer de nouvelles façons de faire.
Nous savons depuis toujours penser autrement, nous savons travailler et nous organiser dans un autre but que celui de faire du profit, tout en développant des activités viables. Les initiatives se multiplient qui nous prouvent qu'un autre modèle de société est en train de naître. Dans tous les secteurs d'activité, l'éthique, la justice sociale, la nécessité écologique, sont les critères de décision d'une nouvelle génération d'entreprises. L'économie sociale et solidaire n'est plus l'utopie marginale d'une économie mondialisée.Amaps, coopératives d'habitations, coopératives agricoles, jardins partagés, Scops, Associations caritatives, épiceries participatives, librairies coopératives, garages associatifs et participatifs... naissent d'une volonté citoyenne de proposer un autre modèle de société.
Néanmoins, les mastodontes de l'industrie et du commerce orchestrent toujours l'immense majorité de la production et de la distribution des biens et des services. Si bien qu'ils influencent concrètement les orientations politiques des états qui bataillent, par intérêt économique, pour leur hégémonie. Et au final, ce sont eux qui définissent notre modèle de société.
Alors comment organiser l'activité humaine autrement, pour que nous arrêtions de déménager le monde en permanence, de surexploiter les ressources des pays qui le permettent, de faire travailler des populations dans des conditions indécentes là où ne sont pas prévues de protections sociales?
C'est au pouvoir politique que revient la tâche de coordonner l'activité sur nos territoires afin de mettre en œuvre le projet de société que nous choisissons collectivement. Mais pouvons-nous encore parler de projet collectif? Pouvons-nous encore parler de pouvoir politique? En France, la souveraineté nationale semble être abandonnée au pouvoir financier, car les discours de campagne sont systématiquement pulvérisés par les doctrines libérales d'une économie mondialisée.
Il y a peut-être une solution.
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Bâtir avec les acteurs du changement.
Le monde est transformé par ceux qui créent les alternatives. C'est une évidence. Et c'est une évidence de dire aussi que ce sont les bâtisseurs du monde de demain. Mais que manque t-il à cette nouvelle économie sociale et solidaire pour qu'elle devienne la règle et non pas l'exception? Que manque t-il pour que notre civilisation bascule vers cet autre paradigme?Il ne manque que de faire de ces initiatives un système. Il ne manque que de créer des réseaux de production et de distribution capables de répondre à la majorité des besoins de la population. Il ne manque que de développer des autonomies locales, affranchies des circuits du marché libre et non faussé.
Nous pouvons le faire. Sans avoir à déléguer notre pouvoir politique à une poignée d'élus, sans faire la révolution et sans enfreindre de lois.
Nous pouvons créer un outil. Un outil pour fédérer les alternatives au modèle libéral et mutualiser les efforts des entreprises sociales et solidaires. Un outil pour se rencontrer, échanger, et co-élaborer en prenant des décisions collectivement. Un outil pour faire naître des projets d'intérêt commun, dans le but de développer des autonomies locales afin d'assurer les besoins de la population en eau, en nourriture, en énergie... Un outil pour faire ce que le pouvoir politique a abandonné aux multinationales.
Diffuser de l'information, débattre, rechercher un emploi, se procurer un bien, créer des réseaux, se donner rendez-vous, sont autant d'actions courantes que nous faisons déjà par internet et qui organisent notre vie. Aujourd'hui, les plateformes délivrant ces services vivent de la publicité et de la vente des données que nous leur livrons. À nous de créer l'espace qui nous permettra de nous émanciper de ces pratiques et de leurs "business plans", afin d'avoir la liberté de faire des choix uniquement dictés par nos consciences.
C'est ce projet qui vous est proposé aujourd'hui sous le nom de kunlaboras. Un réseau social qui a pour vocation de répondre à cette nécessité d'organiser les rapports humains autrement. Un réseau social comme un lieu qui serait la propriété de ces acteurs, qui se construirait et se renouvellerait avec et pour la communauté de son réseau.
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De quoi avons-nous besoin?
Nous pouvons tous penser le monde autrement. Comment changer notre rapport au travail, notre rapport aux autres pour cultiver la collaboration plutôt que la compétition? Comment retrouver des espaces de rencontre et d'échange pour se préserver de l'isolement social qui conduit aux individualismes et au mépris des solidarités? Toutes les questions de société qui se posent à nous sont autant de défis que notre démarche souhaite relever.Nous avons besoin d'un collectif désireux de penser le monde autrement, d'élaborer une stratégie de développement, de mettre en relation les acteurs du changement, d'aller à la rencontre de la population pour faire connaître la démarche et lui proposer de participer. Il s'agit donc là d'actions militantes pour porter le projet et co-élaborer le modèle de société dont nous souhaitons l'avènement.
Nous avons naturellement besoin aussi de toute bonne volonté pour participer à penser et faire évoluer l'outil qui répondrait à ces attentes. Des personnes ayant de l'expérience dans : les usages des réseaux sociaux, le travail d'équipe, les dynamiques de groupe, les comportements face aux outils numériques, l'économie sociale et solidaire, les statuts juridiques des associations et des entreprises, le droit à l'image et la propriété intellectuelle, la dynamique des échanges, la modélisation économique, la communication, l'urbanisme et la géographie, le droit des sociétés, les systèmes informatiques et leur développement.
Si vous souhaitez nous contacter, envoyez-nous votre adresse mail :
N.B. Une ébauche de la plateforme outil existe sur kunlaboras.org. Contactez-nous pour la tester et / ou participer à son développement!